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L’histoire de Saint-Méloir-des-Bois

 La commune est située sur le tracé de la voie romaine de l’Etrat, certains vestiges de l’époque gallo-romaine sont d’ailleurs témoins de cet âge. Mentionné dès la fin du XIVe siècle, le village de Saint-Méloir-des-Bois est, sous l’Ancien Régime, une paroisse du diocèse de Dol, enclavée dans celui de Saint-Malo.

Les premières mentions faites du village remonte à 1163 sous la forme Locum Meloci. La paroisse de Saint-Méloir, enclavée dans l’évêché de Saint-Malo faisait partie du doyenné de Bobital rattaché de l’évêché de Dol. Son nom Méloir est issu d’un saint breton, un prince assassiné sur ordre de son oncle, Rivod, à Lanmeur. Une représentation de saint Méloir est visible dans le chœur de l’église de Saint-Méloir-des-Bois.

 

Plusieurs colonnes antiques ont été rassemblés sur la place du bourg en 1961. Du fait de leur place importante dans la vie du village, elles occupent une place d’honneur sur le blason du village. L’une d’elles, déplacée en 1825 du village de La Barbotais, est tenue pour avoir été une borne militaire le long de la voie romaine de l’Étrat, entre Corseul et Vannes. Une autre servait d'autel d’offrande à un dieu gallo-romain, une étude récente semble indiquer qu'elle était utilisée comme bénitier, un remploi fréquent par l’Église qui réutilise les vestiges païens. Les deux dernières auraient appartenu à un monument romain disparu. La plus grande colonne porte ces inscriptions en l'honneur de l'empereur-usurpateur Victorin : "IMP. CAES. AVONIO-VICTORINO. P.E.P.I.S.C.O.L.E.V.C". Une des traductions possibles serait : "À l'empereur Caesar Avonius Victorinus (usurpateur et empereur des Gaules) pieux, heureux, prince invincible, son ambassadeur voue et consacre ce monument".

 

En 1790, à la suite de la révolution française, la paroisse est érigée en commune et porte le nom de Méloir-Richaux jusqu’en 1801 ou elle retrouve le nom de Saint-Méloir. Les méloriens sont aussi réputés pour avoir résisté aux tentations révolutionnaires, à l’inverse de leurs voisins. A une époque où l’on cherchait à détruire tout signe religieux, ils auraient voulu préserver une vieille croix qu’ils auraient caché dans un tonneau de cidre.

 

Après de nombreuses modifications de territoire, comme ce fut le cas pour de nombreuses communes, elle est finalement augmentée des villages de la Leurais, le Vau-Besnard et le Tertre-Réaux.

 

La mention « -des-Bois » bien que d'usage depuis longtemps est rendue officielle en 1997.